des mots sur les maux

Je pense qu inévitablement, les différents regimes et la part du psychologique sont le duo de choc dans la prise de nos kilos ... je vais essayer de faire le point sur mon experience. poser des mots sur les maux ça fait du bien parfois .

les différents régimes...

* 16 ans, je fais 58 kg. j ai retrouvé des feuillets de regimes où je me force à boire bcp pour aller pipi. le hic c est que pour me donner soif , je mange... des cacahuettes !! mdr !!! 

* 18 ans, je rentre un soir de mon job d été. La maison est vidée, mon père et moi avons chacun une lettre d expilcation , ma mere est partie. je suis seule avec mon pere maintenant et comme il faut assumer  ben je fais les courses pendant midi, entre deux cours, et je mange un sandwich vite fait en retournant au lycée. 

* 23 ans je suis à 77 kg, je tombe enceinte et me prend 28 kg dans la tronche ! ( enfin, dans le cul pour etre plus précise !! ) 

* 23 ans toujours, je suis maman, la plus heureuse des femmes mais j affiche toujours 94 kg

* 24 ans, regime hyperprotéiné. outre le fait que ça m ai couté 1 bras, je suis descendue et stabilisé longtemps à 72 kg et je me sens super bien.

puis c est l engrenage, separation, deprime, antidepresseurs, regimes à la con et hop...

* 31 ans on part en republique dominicaine ..94 kg je ri jaune en me disant que  c est le poids que je faisais en sortant de la maternité. je profite bien sur place... retour à 98kg

re regimes... wetwet, dukan, dieteticienne, fromage blanc et bouillon de legume... je suis serieuse le lundi, le mardi pis ça part en cacahouette ! 

et me voilà , 120 kg, et un dernier espoir 

le coté psychologique

comme souvent, le soucis vient de la mère.

à 18 ans quand elle est partie, elle a dû penser que je n avais plus besoin d elle .  et elle s est  dechargée de son mal etre sur moi. elle m explique dans sa lettre qu elle part, avec un autre homme. qu elle est restée à la maison jusque là non pas pour moi mais à cause de moi. et vlan!  De cette situation est née une grande complicité avec mon père et ça, elle ne la  jamais accepté. on en a chié ensemble, on pleurait jamais en meme temps parce qu il fallait toujours qu il y en ai un de nous deux qui soit fort pour l autre.

le deuxieme gros coup de massue est arrivé quand elle s est mariée. .. en douce. je l apprends 1 mois plus tard. ils partent au maroc et quand je passe prendre les doubles de clés pour le courrier et arroser les plantes, elle m annonce fieremnt que c est leur voyage de noces. ils se sont mariés entre 2 temoins. elle n a pas voulu je cite " regaler la gueule à tous le monde " . je me suis sentie trahie, rejetée, abandonée.

il y a presque deux ans j ai appris que avant moi, il y avait eu une autre grossesse qu elle n a pas menée à terme puisqu elle a avorté. puis ma naissance avec la perte de mon jumeau mort in utero.  j ai donc pris en plaine poire que je suis sa " penitence pour ce qu elle a fait " , qu elle savait bien quelle avait " pas mis le bon au trou des chiottes ". je lui demande de me parler autrement, qu elle me doit le respect. s en suit une serie d insultes et elle me fout dehors de chez eux.   

je comprends alors pourquoi j ai toujours senti un malaise, pourquoi je me suis toujours sentie obligée de tout faire comme elle. quand elle me reprochait de pas prendre la meme marque de lessive qu elle, je changais! en fait, je voulais tout faire pour lui plaire . 

le poids de la culpabilité... elle me l a fait porter en partant, en disant que c etait de ma faute si elle a pas ete heureuse pendant 12 ans.. j ai 6 ans quand elle me dit clairement qu elle a un amant, qu on va partir mais que c est un secret, faut pas le dire à papa sinon il va etre maleureux et faché contre nous. elle me fait participer aux visites d appartements, le dimanche qd mon pèere est à la chasse, on fait des cartons qu on emmenege dans le nouveau logement. et un soir, je sais. je sais que quand papa viendra me faire un bisou pour me dire bonne nuit, ce sera la derniere fois. je sais que demain soir quand il va rentrer, il n y aura plus personne, plus de meubles. je suis triste, j ai envie de pleurer mais il ne faut rien dire, j ai pas le droit, j ai promis. 15 jours plus tard on est de retour , soit disant à cause de moi, parce que je reclame mon pere ...

apres un travail avec une psy, se révèle la peur de l abandon, la peur du noir dûe à un sentiment d insécurité, la culpabilité d avoir à mon tour laissé mon pere quand je suis partie de la maison, le sentiment de ne pas savoir où me situer dans la famille.peur du jugement, peur de jamais etre à la hauteur, peur qu on ne m aime pas et qd on m aime je trouve ça louche, je ne merite pas. 

heureusement , je vais mieux depuis qu on a coupé les ponts. j ai bcp pleuré parce que je ne comprenais pas. aujourd'hui je comprends juste que c est elle qui a un soucis et que tant qu elle aura pas fait un travail la dessus, rien n ira. 

bisous les minettes, merci à celles qui ont lu jusqu au bout